Carius développe un réseau national de 300 transporteurs sanitaires
Cette filiale de Transdev complète la gamme de services que la filiale transports de la Caisse des Dépôts propose aux collectivités. Elle réunit des entreprises indépendantes avec la ferme volonté de les aider à monter en gamme sur un marché très atomisé que le coronavirus va profondément déstabiliser.
Carius est un réseau national de transporteurs sanitaires lancé il y a quatre ans sous l’impulsion de Santé Mobilité Services, filiale du groupe Transdev, filiale de la Caisse des Dépôts. « Nous regroupons 300 entreprises qui cumulent 300 millions d’euros de chiffre d’affaires et couvrent 60 départements ainsi que la Guadeloupe », explique son président, Julien Augerat. Basé à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône), le réseau fait travailler 6.100 personnes, exploite 3.100 véhicules dont 47 % d’ambulances, le reste étant constitué de véhicules sanitaires légers (VSL) et de taxis .
« Chaque entreprise reste indépendante, garde son identité avec mention de son appartenance au réseau et son autonomie de gestion, insiste le dirigeant. Elle bénéficie d’un bouquet d’outils pour mieux travailler, d’une centrale d’achats et d’experts pour lui permettre d’être plus qualitative et efficace. »
Le réseau affirme répondre aux défis du secteur. Il est confronté à de nombreuses mutations telles que le numérique, des besoins de nouveaux matériels et le RGPD, particulièrement strict dans le domaine de la santé. Cela au moment où l’assurance maladie, qui finance encore des déplacements, a commencé à se désengager, où les hôpitaux prennent en charge une partie de leurs transports et où la réglementation sociale évolue.
56 % du temps inoccupé
Pour l’instant, la priorité est à la crise sanitaire. « Nous avons pu nous impliquer à la première seconde et nous travaillons efficacement mais 70 % de notre activité, telle que les transferts liés aux séances de kiné, les soins ambulatoires, etc. se sont arrêtés net », rappelle le dirigeant. L’Etat a annoncé des mesures pour les petites entreprises telles que du temps partiel et le réseau va pouvoir assister ses membres dans leurs démarches. « A la sortie de la crise, les vraies questions sur le modèle économique et la reconnaissance des entreprises vont se poser », conclut le dirigeant.
Publié le 13 avr. 2020 à 12h01